
Il ne faut pas davantage que quatre vers pour écrire de profondes vérités. La mésange a relu Proust est un recueil de quatrains. Chacun d’eux témoigne du sens aigu de l’observation de son auteur, à qui rien n’échappe :
Une hirondelle amoureuse
Un moteur à quatre temps
Au retour de la tondeuse
On reconnaît le printemps
Ou encore :
Cet individu
Qui connaît l’hypnose
Bel enfant perdu
Vous a rendu chose
Si c’est la poésie qui vous rend chose, vous ne manquerez pas d’acheter ce recueil. Il contient pas moins de soixante-quinze quatrains, et coûte seulement six euros. Un rapide calcul nous permet d’en chiffrer l’heptamètre à deux centimes. Au prix actuel du sans plomb, on voit tout l’avantage qu’il y a de se procurer ce carburant de l’âme :
Rouge-gorge familier
Sur la branche sur la branche
Quand je sarcle je me penche
Est-ce toi qu’il faut prier
N’attendez plus ! La mésange a relu Proust vient de paraître aux éditions Le fantôme des hortensias.


