La huche à fromage est pour le fromage. La huche à requin pour les requins. On conserve les sardines à l’huile dans une huche à sardines. Elles en ressortent mûries par le silence et l’obscurité. Des crayons de couleur s’entassent au fond de huches à crayons. Les couleurs sont moins défraîchies. C’est la vertu d’entasser dans une huche. On peut dessiner le soleil jaune, la mer bleue et l’herbe verte. Un tronc d’arbre marron. Le toit de la maison en rouge et la fumée grise qui s’échappe de la cheminée. C’est là qu’on habite, ou bien sur un bateau qui fait le tour du monde avec une voile en triangle et des hublots. Le capitaine fume la pipe et porte la casquette. On le dessine comme on peut. Pas très bien. Ensuite on passe à autre chose. On va goûter. On remet les crayons dans la huche.
La huche à pain diffère de la huche à petits pois. On conserve du pain dans la première et des petits pois dans la seconde. On achète le pain chez le boulanger. On achète les petits pois chez le marchand de petits pois. Si le boulanger vend des petits pois, on gagne du temps. On rentre chez soi le cœur léger. Sur le bord de la route on trouve des averses de neige, des lampadaires et du printemps.
Le printemps déborde par les talus. Les lampadaires brillent sous les étoiles. Pour éclairer le trottoir. On y marche le dos courbé, un peu trop vite, à cause de l’ombre et de la nuit d’où surgit le danger. Les flocons de neige composent par milliers des averses de neige, lesquelles tombent sur le sol avec beaucoup de précaution. On voit que la huche mène à l’hiver et au printemps. Si l’on n’y prend garde elle mène au bout du paragraphe, et par le bout du paragraphe on finit d’écrire un article en forme de promenade.