En préparant une balade poétique à Recouvrance, je constatai l’autre jour que le plan collé sur la table d’orientation située près de la tour Tanguy avait mystérieusement disparu. C’est probablement un crime perpétré par un voleur de plan.
La saison touristique approche. J’observais un peu le paysage et collai quelques précisions utiles à l’intention des promeneurs (il faut tout faire soi-même dans cette ville) :
La rivière fait un coude
Et l’on voit
Le château, le ciel qui boude
Quelquefois
Clair de lune
Mât de hune
Tous les bateaux sont à quai
Et je songe au mal que j’ai
L’ombre vive d’une mouette
Danse là
C’est comme une goélette
Qui s’en va
Clair de lune
Mât de hune
Tous les bateaux sont à quai
Et je songe au mal que j’ai
Le soir tombe on voit la lune
Disque plat
Croqué comme demi-thune
Posé là
Clair de lune
Mât de hune
Tous les bateaux sont à quai
Et je songe au mal que j’ai
Deux jours après la balade, en compagnie d’élèves du lycée Kerichen, le poème avait, lui aussi, disparu. Je préviens charitablement la municipalité qu’il ne faut pas compter sur moi pour coller un nouveau poème tous les deux jours. J’ai des livres à lire et des promenades à faire.