Le sport est une noble chose et ça ne m’étonne pas qu’on remplisse les stades avec des spectateurs. Personnellement, j’aime autant lire un roman policier, mais je suis capable autant que n’importe qui d’apprécier qu’on fiche un ballon sous une lucarne. Je sais de source sûre que l’équipe qui marque davantage de buts que l’autre a plus ou moins remporté la partie. C’est une allégorie de tout un tas de trucs dans l’existence, comme la manière dont je ramasse mes crayons qui sont tombés par terre avec les doigts de mes deux pieds, parce que si j’arrive à ramasser plus de crayons avec le pied gauche qu’avec le pied droit, c’est lui qui gagne et réciproquement.
Naturellement, il arrive que les deux pieds bondissent au même instant sur le même crayon et se le disputent rageusement. J’ose à peine vous décrire la scène. Dans la jungle, le lion féroce et le tigre cannibale se livrent a des joutes moins brutales. Quiconque m’a vu ce matin claudiquer dans la rue pour aller acheter du pain peut en mesurer les effets.
En somme, je suis rompu aux exercices du corps. Quant à l’esprit, ai-je besoin d’évoquer mes capacités hors du commun ? Aussi puis-je descendre sans appréhension dans l’arène mercredi 18 janvier au Mouton à 5 pattes, pour affronter Arnaud Le Gouëfflec au cours d’une batteule de poésie. L’arbitre du match est Anne Jullien, dont le goût du sport et le souci de l’équité transparaissent à chaque virgule des poèmes qu’elle publie.
Mercredi 18 Janvier – Batteule de poésie au Mouton à 5 Pattes
Poètes, Hervé Éléouet et Arnaud Le Gouëfflec s’affrontent dans un combat sans merci, à coups d’alexandrins ou d’octosyllabes. Une soirée loufoque pleine de sueur et de rimes, inspirée des délires de l’Oulipo ou des Papous dans la tête. Le match, car c’en est un, compte deux manches, sobrement intitulées “Le titre en jeu” et “un poème dans ta gueule”. Pour se détendre, au milieu, les deux protagonistes s’affronteront au bras de fer. Le public est invité à rigoler, à encourager, à siffler, voire à prêter main-forte.
Le combat sera arbitré par la poétesse Anne Jullien !
“La punchline est en vers, la baston en quatrains
Un clash of the titans, mais en alexandrins”