Anagrammes de clémentine

SONY DSC PLEURE
PELURE
ÂME SURE
QUE L’ON CROCHE
A MESURE
QU’ON L’ÉCORCHE

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Dans les pommes

Quoi de plus délicieux que de savourer un verre de jus de pomme issu de la pressée ?

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Hou la la

Cette semaine, la rubrique littéraire est remplacée par un merveilleux conte de fées.

 

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Insectes

Cette semaine, la rubrique littéraire est remplacée par un poème sur des post-it.

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Il faut que j’achète du produit à moquette. La semaine prochaine, exceptionnellement, la rubrique littéraire sera remplacée par un merveilleux conte de fées.

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Le rire de Bergson

Les étoiles sont innombrables. C’est parce qu’on ne peut pas les compter. Elles sont cachées derrière l’espace, entre deux étoiles plus proches. Pierrot les contemple depuis la lune. Il a le cœur gros. Les pompons de son habit sont noirs. Il songe à Colombine et tout autour de lui la lumière du soleil baigne tristement les cratères de la lune.

 

rireetoilesEtoiles innombrables (elles sont cachées)

 

C’est un songe vague, plein de mélancolie. On n’a jamais vu que la voûte céleste ait déridé quelque rêveur. C’est parce qu’il ne s’agit pas d’un spectacle comique. L’immensité manque de raideur. Car le rire naît des raideurs souterraines. C’est une mécanique dissimulée. Elle grince en animant l’avare de Molière. Elle couine au fond des mots d’esprit. Mais elle se tait dans l’univers.

Sauf quand Pierrot attrape un torticolis. Il est obligé de marcher dans la rue en regardant les gouttières. Il achète son pain la tête en l’air. Il remarque les toiles d’araignée sur les plafonds. Les enfants se moquent de lui. Tout le monde l’imite. On se demande ce qu’il cherche dans les nuages. Ce n’est qu’au crépuscule, assis sur un rocher, qu’il redevient Pierrot. Il se masse un peu la nuque. Il regarde les étoiles. Il voudrait bien pouvoir baisser la tête.

 

Vendredi prochain, tiens, j’ignore du quoi il sera question.

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Le rire de Bergson – tentative de saucisson sur le meurtre à l’ail

A peu de choses près, nous sommes vendredi dernier. C’est l’occasion rêvée d’écrire la critique littéraire du Rire de Bergson (comme promis). La prochaine fois que Bergson écrira Le rire, il fera bien de le publier sous le titre : Meurtre au laboratoire d’analyses et de confier l’enquête à Hercule Poirot ou Arsène Lupin. Parce que s’il y a bien des bouquins qu’on ne peut pas refermer avant de connaître le fin mot de l’histoire, ce sont tous ces trucs policiers. L’impatience de savoir le nom du criminel et la raison pour laquelle il (ou elle) a laissé un bouchon de champagne et deux cuillères à soupe de détergent sur le lieu du crime vous font oublier jusqu’à l’heure du dîner.

 Nous sommes donc lundi. Lundi, c’est aujourd’hui. Si vous lisez ces lignes demain, nous sommes hier. Chouette. L’appétit de vivre irradie toutes les choses. On a beau savoir que la terre tourne en rond, certains jours elle a l’air de trottiner dans l’espace pour nous emporter vers des galaxies meilleures. Chouette. Un post-it, collé sur mon bureau, porte l’inscription : « Tentative de saucisson sur le meurtre à l’ail ». C’est à ce genre de fulgurances qu’on reconnaît le poète. Il est indéniable que la lecture des romans policiers influence mon œuvre. Je viens d’entendre à la radio que les Sumériens ont inventé l’écriture. C’est tout à fait leur genre. Quand on pense qu’une si lointaine civilisation aboutit à ce qu’un type tel que moi griffonne sur un bout de papier des pensées dignes de Pascal, on a le vertige.

Un lecteur télépathe me signale à l’instant que mon analyse de la théorie Bergsonienne du rire est un peu maigre. Je trouve, d’une part, que cette intrusion dans un esprit (le mien) occupé de vastes préoccupations est un peu dégoûtante, d’autre part que l’intrus en question ferait bien de regarder la télévision plutôt que de lire des inepties sur internet. En ce qui concerne l’analyse de la théorie Bergsonienne, je la complèterai vendredi, tiens.

 

Vendredi prochain (promis) : Le rire, de Bergson, suite et fin.

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Le rire de Bergson – l’hiver

L’homme est beau quand il regarde un chou. De hautes pensées lui viennent à l’esprit. Il songe à se procurer des lardons. C’est déjà l’hiver. On voit par la fenêtre du givre sur la pelouse. Les ours polaires sont entrés en hibernation. Ils avaient couru les bois tout l’été. On n’en rencontre plus dans Plourin-lès-Morlaix. Ils sont remplacés par les bruissements d’ailes des oiseaux et par les cris des enfants dans l’air quand on passe près de l’école au moment de la récréation.

Le rire de Bergson est sur ma table de chevet. C’est la saison pour mettre ses mains dans ses poches. On marche sur le trottoir. On se promène. On a les joues rouges. On souffle de la buée. C’est parce que les êtres humains sont des cheminées. Ils ont une forge dans le corps. Ils brûlent. Des flammes leurs sortent par les orteils ou par les yeux. Si l’on regarde bien. S’ils acceptent d’enlever leurs chaussettes pour vous montrer leurs pieds. C’est plutôt rare.

Les lardons sont au supermarché. Dans des barquettes, qu’on attrape en prenant sa voiture. Au rayon des petits lardons. Car tout est bien rangé. Les lacets de chaussure sont à côté de la bijouterie. On repart. Il fait plein jour et le soir tombe. Les phares des voitures sont des soleils. Un sanglier galope dans un champ.

 

Vendredi prochain : Le rire, de Bergson

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L’Ankou

C’est le début du voyage.

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Le rire de Bergson – un truc d’escargot

Est-il possible que nous soyons vendredi soir et que je n’aie pas encore lu Le rire de Bergson ? J’ai de la peine à le croire. Mais la distraction, commune aux grands esprits, ne m’a jamais épargné. Toutefois, la nature a voulu que je fusse plein d’à-propos, et ce n’est pas un mauvais coup du sort qui va m’empêcher de raconter ce qui me vient à l’esprit : remplaçons la critique du Rire par un truc.

*

Chez les Dupont, on était escargot de père en fils. Depuis Balthazar Dupont, qui avait, sous Louis XIV, brouté des choux dans le potager de Versailles, on éprouvait une fierté bien légitime à se sentir gastéropode. Un jour, le jeune Victor, six mois, dit à ses parents qu’il avait envie de devenir tyrannosaure quand il serait grand.

 – Qu’est-ce que tu nous chantes-là ?

 – Tyrannosaure. Il s’agit d’une espèce de dinosaure très féroce, d’au moins 10 mètres de haut, qui vivait il y a 70 millions d’années.

 – Est-ce que le tyrannosaure mangeait des choux ?

 – Il mangeait d’autres dinosaures. Surtout des herbivores. En ce qui me concerne, compte tenu de l’époque où nous sommes, je me contenterai des mignons petits lapins qui courent dans la campagne ou des clients des restaurants végétariens que j’attendrai aux coins des rues, tapi dans l’obscurité.

 – Pas question.

 – Comment ? Mais…

 – Il n’est pas question qu’un Dupont soit autre chose qu’un escargot ! File dans ta chambre !

Cette scène se déroulait la semaine dernière. A l’heure actuelle, Victor Dupont est toujours en train de filer vers sa chambre, située sous une racine au bord d’un talus, à trois cent mètres du lieu de la dispute, et qu’il devrait atteindre à l’âge adulte. C’est un avantage qu’ont les escargots sur les êtres humains. Je ne sais pas si les clients des restaurants végétariens mesurent bien le danger auquel ils viennent d’échapper. Je connais un cas d’escargot qui, n’ayant pas obéi à son père, est devenu tigre du Bengale au lieu de filer dans sa chambre. Je vous raconterai un jour cette histoire, sous le titre d’Epouvante à Plouhinec. Du reste, la population entière de Plouhinec fut dévorée à cette occasion et vous en avez sûrement entendu parler dans les journaux. La plupart des escargots, par bonheur, sont de braves petits gastéropodes, qui n’envisagent l’existence pas autrement qu’en bavant d’extase sur une feuille de laitue. Il n’est vraiment pas exclu que vous ayez perdu votre temps en lisant jusqu’au bout la rubrique littéraire d’aujourd’hui, mais, voulez-vous que je vous dise ? C’est trop tard.

 

Vendredi prochain : Le rire, de Bergson.

PS : je signale, à tout hasard et pour être allé faire un tour sur le site web de cette commune, que Plouhinec propose une formation à la lutte contre les taupes au printemps 2013.

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Chut

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