Pistaches

SONY DSC

A petits pas
L’amour s’en va

Sur le sentier
On voit ses pieds

On peut le suivre
Il était ivre

Et titubait
Comme il fallait

 Sans savoir où
Tenir debout

Publié dans Poèmes objets | Laisser un commentaire

La saint Éléphant

Bonne fête à tous les éléphants. Voici quelques liens pour découvrir les bateaux pop pop :

http://pop-pop.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_pop-pop
http://www.blooo.fr/vapeur/popop/popop_contruc.htm

Publié dans P'tits films | Laisser un commentaire

Indignez-vous !

SONY DSC

Le pavé dans la mer
Au fond des eaux poli
Mon Dieu qu’il est joli
Posé sur l’étagère

Publié dans Poèmes objets | Laisser un commentaire

Gras Villon

SONY DSCSONY DSC

Le poème de la descente de cave

Gras Villon
Gravis l’ion :

SONY DSC

Du haut de cet édicule
Déclame au vent ta chanson
Que la brise minuscule
Éparpille d’un frisson

Publié dans Poèmes objets | Laisser un commentaire

Jour de fête

Hier

SONY DSCSONY DSCFétu tins-tu tête
Au vent qui te fête ?

Aujourd’hui

SONY DSC

Publié dans Poèmes objets | Laisser un commentaire

Un poème qui chausse du 46

empreinte2empreinte3empreinte 4empreinte 5empreinte 6empreinte 1

De la naissance au trépas
Sur le chemin qu’on emprunte
On voudrait bien n’être pas
Le cœur gros ni l’âme empreinte

De tristesse, ni l’orteil
Qui grattouille et nous démange
Mais c’est tous les jours pareil
C’est le destin qui nous mange

Quelque ailleurs où nous allons
Il a, monstre épouvantable
L’estomac dans les talons
Et ne quitte pas la table

Publié dans Poèmes objets | Laisser un commentaire

Le bout du rouleau

Escargot1Escargot 2

Le bout du rouleau
C’est un escargot
Qui rampe, qui rampe

Quand il a des crampes
Il prend du repos

 

Publié dans Poèmes objets | Laisser un commentaire

Trombine au trombone (saignant)

regard1Son regard glace le sang

regard2Il en boit c’est inquiétant

IncisivesSes cruelles incisives
sont de longueur excessive

têteVous, Madeleine ou Roger
êtes son garde-manger

Sous la lune au teint blafard
il a mordu c’est trop tard

Et son rire satanique
sonne entre les murs de brique

Chauve-sourisQuand il vole dans la nuit
C’est une chauve-souris

QuoiQuoi de pire
Qu’un vampire ?

Trombine

 

Publié dans Poèmes objets | Laisser un commentaire

Poème retors

fil4

La photo est bien sombre (il fait nuit à Brest).
Ce poème est en fil collé

fil1

Le fil à retordre
On l’avait tordu
Tords-le c’est un ordre
Tords-le c’est un dû

Le fil à retordre
Sur ordre dois-tu
Le tordre et retordre ?
A tort le tords-tu ?

Publié dans Poèmes objets | Laisser un commentaire

Notre Dame du Mur déménage

Notre Dame du Mur est une colline. On la gravit sous des arbres quand on a cinq ans. Par la route et par un petit escalier. C’est le retour de promenade où trois élèves sont punis. Quand on descend l’autre versant deux voitures ne peuvent se croiser. Une conséquence d’avoir des parents professeurs de mathématiques au lycée est qu’ils savent bien manœuvrer. Ou d’anglais. Ou d’une autre matière. Ou des parents qui descendraient chaque jour la rampe qui mène au lycée parce qu’ils en éprouveraient le besoin pour une raison inconnue. Il s’agit de franchir la grille dans un sens le matin et dans l’autre le soir. Une autre grille, verte également, garde la cour des maternelles ; une cour avec deux arbres autour de quoi des enfants jouent. Un bac à sable. On boit du lait à la cantine où le cuisinier se montre quand il y a du bruit. Sœur Odile est un crocodile. Madame Gallou est un loup. Madame Renard est un renard. Si nous avions eu pour institutrice une madame Poisson, elle aurait été un poisson (et Sarkozy zizi). Il faut se mettre en rang. Un escalier monte à la cour du haut. C’est un endroit étrange. Ma sœur avait six ans. On joue aux billes. Je me suis cassé le nez en fermant les yeux. A force de courir. Pour attraper quelqu’un. Courir les yeux ouverts est la leçon du CP. On peut affronter l’existence. On n’a plus peur de rien.

On se retrouve au lycée. On mange au self. On suit des cours. On attrape le bac. On s’en va. Mon petit frère entre au collège. Il n’avait pas les mêmes institutrices. C’est à cause du temps qui passe. Il change les noms des institutrices. Il chahute les feuilles. Il coule du béton sur la colline. Il remplace des tuyaux. Il repeint des murs. Il rapetisse les cours d’école. Il garde l’odeur des couloirs. Du café. Des salles de classe. L’écho des voix dans le préau.

Publié dans P'tits films | Laisser un commentaire