Légume improvisé

S’il arrive assez fréquemment qu’un milliardaire américain me supplie à genoux de lui composer un poème de toute urgence, dans l’un ou l’autre de ces salons du livre huppés que je fréquente alentours de Brest, il est beaucoup plus rare qu’on m’apporte un légume pour que j’y griffonne quelques vers.
Dimanche dernier, à la foire aux livres de Plabennec, organisée par les écoles Diwan, au lieu de me demander un poème à la machine à écrire, comme d’ordinaire, on m’a réclamé un poème sur pâtisson.
Le voici, pris en photo devant que sa propriétaire n’emportât avec elle ce périssable ouvrage :

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Sur le tour d’un pâtisson
Mes quatre vers petits sont
Comme une langue étrangère

Le loup mange la bergère
Et le pêcheur son poisson :
Valse ma plume légère

Comme en un colimaçon
Mes quatre vers petits sont
Le vent d’est et la fougère…

… Sur le tour d’un pâtisson

Ne me dites pas que c’est de la soupe. Les prochaines fois que je ferai le poète public, ce sera au salon de Riantec (15 novembre), de Pluguffan (22 novembre) et à la librairie Mots d’ici et d’ailleurs à Landivisiau le mercredi 25 novembre. Le principe reste le même : un poème en quelques minutes à la machine à écrire, contre un euro dans les salons, gratuit à la librairie.

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