Samedi (demain !) j’improviserai des poèmes à la demande aux puces de Daoulas, sur le stand de la toute nouvelle association Kement-ha-kement, et au profit de cette association.
Kement-ha-kement a pour objet de mettre en œuvre des solutions d’accueil, d’hébergement, d’accompagnement en direction des demandeurs d’asile et plus largement des migrants.
Pour l’occasion, les poèmes seront un peu plus cher que d’habitude (3 euros ou 5 euros sans doute, je ne sais pas encore).
L’association a fabriqué et vendra des VPK (Vide-Poches Kitchs) de toute beauté – et j’ai eu le droit d’imaginer des petits poèmes qui seront peints dessus.
Le cochon philosophe
Tout ce que j’aperçois du bord de ma soucoupe
C’est l’univers qui vogue au gré d’une chaloupe
La vache pensive
Je ne me souviens plus de ce que je rumine
Si le prof m’interroge, ah ! j’aurais bonne mine !
Le rhinocéros dépité
On m’a peinturluré d’une manière atroce !
Ah ! Quel triste destin pour un rhinocéros !
(Distique admirablement transformé de la manière suivante par un membre de l’association qui connaît mieux que moi les animaux :
On m’a peinturluré d’une manière infâme !
Ah ! Quel triste destin pour un hippopotame !)
Don Juan le pingouin
Je suis beau comme un cœur : c’est chez nous la coutume
D’embrasser le pingouin s’il porte son costume
Le lion féroce
Je suis le lion féroce et mon rugissement
plus terrible que tout fait peur à ma maman…
Le sanglier grincheux
J’étais mieux dans ma bauge où je mangeais ma soupe
Que les pattes collées au fond d’une soucoupe !
On trouvera aussi La mouche au plafond, Le destin immuable, La controverse, Le cheval en deuil, ainsi de suite…
Un vide-poche coûte 5 euros. Et il y aura également plein d’autres choses !
Comment ai-je pu vivre ici-bas tant d’années
Sans vide-poches kitchs pour y poser mes clés ?