Encore un VPPK !
Quand il danse le twist, monseigneur l’éléphant
A l’âme d’une puce et la grâce d’un faon.
Encore un VPPK !
Quand il danse le twist, monseigneur l’éléphant
A l’âme d’une puce et la grâce d’un faon.
Il est encore possible de se procurer les indispensables Vides Poches Poétiques Kitch, vendus 5 euros au profit de l’association Kement-ha-kement. Ils sont exposés à la médiathèque de l’atelier Canopé de Brest, 16 avenue Clémenceau, on peut aller les voir aux heures d’ouverture de cet établissement.
Le tigre du Japon qui devint mon ami
Craint l’orage et le vent c’est un origami
Narcisse vit l’amour un soir dans la rivière :
Je vois ma truffe au lac où je me désaltère.
Hennir est chose idoine
Quand on aime l’avoine
Kangourou dans un vide poche…
ah, quelquefois la vie est moche !
Quelques clichés d’autres VPPK fabriqués par les membres de l’association, sur lesquels, aux puces de Daoulas, j’ai improvisé de petits poèmes :
Dans le ciel chaque nuit vit un autre bélier,
L’univers est son champ, Vénus est son berger.
Il faut gagner son pain… la lune ? Je m’en moque !
Je chante chaque jour pour un œuf à la coque !
Dans l’eau les oies
S’en vont par trois
Ce que je fais de mieux c’est courir au plafond.
Humains, votre cerveau cache une mouche, au fond !
Je me promène et je picore
A petits pas depuis l’aurore
Regardez-vous de temps en temps
Dans le miroir aux alouettes :
Avez-vous quelques cheveux blancs ?
Lisez-vous toujours les poètes ?
La girafe autrefois fut un drôle de zèbre
Et le deuil que je porte est assez peu funèbre
Retour sur la batteule du 3 mai :
Avec Arnaud Le Gouëfflec et l’impitoyable Anne Jullien à l’arbitrage.
Vendredi, les élèves des lycées La Pérouse-Kerichen et Dupuy de Lôme à Brest, de l’Elorn à Landerneau, et, par visio conférence, de Nicolet High School à Glendale, seront réunis à la médiathèque des Capucins à Brest pour le bilan farfelu des ateliers de lettres poétiques.
Cette année, les Royal Guards de Buckingham Palace ont révélé aux élèves ce qu’ils dissimulent sous leur bonnet… et bien d’autres ont répondu aux questions décalées qu’ils ont imaginées.
C’est ouvert à tous !
13h10 – 13h30 : lecture des élèves de La Pérouse-Kerichen devant la médiathèque, mise en scène par Martine Geffrault-Cadec
13h30 – 15h : remise des prix loufoque à l’auditorium.
Atelier d’écriture de lettres poétiques, rencontre aux Capucins from Lettres poétiques – art postal on Vimeo.
La plupart des astronautes qui tournent autour de la terre ne savent pas distinguer une pâquerette d’un baobab quand ils regardent par le hublot. « Il n’est pas facile de passer un fil dans le chas d’une aiguille distante de plus d’un kilomètre», disait Lao-Tseu. C’est la raison pour laquelle les bibliothèques municipales de Brest vous proposent d’étudier la place Guérin en se plaçant derrière la vitre ou de plonger le nez dans la terre meuble d’un jardin imaginaire, à l’occasion de l’un ou l’autre des rendez-vous suivants que Magali Simon et moi-même animeront :
Voici le détail de ces rendez-vous.
1°) 16 mai. Réinventer la place Guérin.
En d’autre temps, j’ai composé sur ma lyre une célèbre complainte dont le premier couplet retentit fréquemment dans ma salle de bain lorsque je prend ma douche :
Parmi tant de lieux communs
Qui enchantent nos mémoires,
Citons la place Guérin :
Connaissez-vous son histoire ?
Évidemment non. Seuls quelques érudits peuvent se targuer d’avoir exploré les moindres recoins de cette place depuis le paléolithique inférieur, quand une majorité de bistrots n’existait pas encore. Témoin le second couplet :
Autrefois les dinosaures
Y marchaient d’un pas pesant.
J’en ai vu un, hier encore,
Triste et seul comme un enfant.
Ou le troisième :
Un jour au néolithique
Une tribu décida
D’y poser un mégalithe…
Las ! Elle n’y parvint pas !
J’en ai 338 comme ça. Inutile de me les réclamer par courrier électronique, mais je les aurai sous le bras si vous venez le 16. Quant à Magali Simon, elle a récemment exprimé sa vision de la place Guérin de la manière suivante :
Freud prétend qu’on peut deviner la personnalité des gens en examinant de près ce genre de choses. Quoi qu’il en soit, c’est en tant qu’experts internationaux mandatés par la bibliothèque que nous vous proposerons de vous aider à révéler à votre tour, de la façon qui vous plaira, un épisode méconnu de l’histoire de la Place Guérin.
Pour l’occasion, des machines à écrire seront mises à votre disposition, dans le cadre d’un plan quinquennal de lutte contre le numérique, ainsi que de la colle et des ciseaux. La bibliothèque sera vide à cette heure-là, aussi ce sera l’occasion d’éclater de rire sans se faire attraper ou de faire les cent pas en plissant le front entre les rayonnages, tandis que le crépuscule amoindrira doucement la lumière du printemps sur les tables de marbre et d’acajou.
2°) 20 mai. Petites fleurs et grandes idées
Le principe intéressant de ce second atelier consiste d’abord à arracher les pages de certains livres sous le regard bienveillant des bibliothécaires, afin d’en obtenir ensuite toutes sortes de fleurs par toutes sortes de pliages (ne me demandez pas comment, c’est Magali qui se chargera de vous expliquer cette opération qu’elle a elle-même imaginée – Freud encore aurait son mot à dire).
Quant à moi, superbe en mon costume d’écrivain, je vous proposerai simultanément, ou avant, ou après, et en cachette de l’autre groupe car les membres de cet atelier seront divisés en deux groupes pour que ça soit plus rigolo, de vous amuser de mille façons.
Là encore, des machines à écrire seront à votre disposition, avec lesquelles on pourra faire du bruit pour déranger les usagers.
Le premier atelier est ouvert aux adultes et adolescents de plus de 14 ans, le second aux adultes et aux enfants de plus de 8 ans.
1°) Place aux p’tits papiers, atelier jeux d’écriture et collages artistiques. Mardi 16 mai, 18h – 20h, médiathèque de Saint Martin, place Guérin, Brest. Gratuit sur inscription au 02 98 34 32 84 . Ouvert aux adultes et adolescents de plus de 14 ans.
2°)Atelier jeux d’écriture et bricolage artistique au jardin. Samedi 20 mai à 14h, médiathèque de Saint Marc, place Vinet, Brest. Gratuit sur inscription au 02 98 00 89 80. Adultes et enfants de plus de huit ans.
Samedi (demain !) j’improviserai des poèmes à la demande aux puces de Daoulas, sur le stand de la toute nouvelle association Kement-ha-kement, et au profit de cette association.
Kement-ha-kement a pour objet de mettre en œuvre des solutions d’accueil, d’hébergement, d’accompagnement en direction des demandeurs d’asile et plus largement des migrants.
Pour l’occasion, les poèmes seront un peu plus cher que d’habitude (3 euros ou 5 euros sans doute, je ne sais pas encore).
L’association a fabriqué et vendra des VPK (Vide-Poches Kitchs) de toute beauté – et j’ai eu le droit d’imaginer des petits poèmes qui seront peints dessus.
Le cochon philosophe
Tout ce que j’aperçois du bord de ma soucoupe
C’est l’univers qui vogue au gré d’une chaloupe
La vache pensive
Je ne me souviens plus de ce que je rumine
Si le prof m’interroge, ah ! j’aurais bonne mine !
Le rhinocéros dépité
On m’a peinturluré d’une manière atroce !
Ah ! Quel triste destin pour un rhinocéros !
(Distique admirablement transformé de la manière suivante par un membre de l’association qui connaît mieux que moi les animaux :
On m’a peinturluré d’une manière infâme !
Ah ! Quel triste destin pour un hippopotame !)
Don Juan le pingouin
Je suis beau comme un cœur : c’est chez nous la coutume
D’embrasser le pingouin s’il porte son costume
Le lion féroce
Je suis le lion féroce et mon rugissement
plus terrible que tout fait peur à ma maman…
Le sanglier grincheux
J’étais mieux dans ma bauge où je mangeais ma soupe
Que les pattes collées au fond d’une soucoupe !
On trouvera aussi La mouche au plafond, Le destin immuable, La controverse, Le cheval en deuil, ainsi de suite…
Un vide-poche coûte 5 euros. Et il y aura également plein d’autres choses !
Comment ai-je pu vivre ici-bas tant d’années
Sans vide-poches kitchs pour y poser mes clés ?
À l’occasion d’ateliers d’écriture dans des lycées, j’ai composé dix quatrains évoquant chacun l’un des dix mots de l’opération “Dis-moi dix mots” : avatar, canular, émoticône, favori, fureteur, héberger, nomade, nuage, pirate et télésnober.
J’ai connu bien des avatars
En lisant des livres le soir :
Monte-Cristo, Tintin, Milou,
Pourtant je ne suis pas Vishnou.
*
J’ai cru le monde une planète
Où l’on peut vivre de son art
Comme blotti sous une couette,
Mais ce n’était qu’un canular.
*
L’émoticône est la frimousse
Au pied du mel que tu m’envoies
Qui ne s’enrhume ni ne tousse
Et qui ne te ressemble pas.
*
Parfois mon rêve favori
C’était ailleurs que ce dimanche,
Mais peut-on d’un revers de manche
Effacer un pan de sa vie ?
*
Connaissez-vous ce fureteur
Qui découvrit, pour son malheur,
Dans une malle du grenier
De Judas les trente deniers ?
*
J’aimerais bien que l’on m’héberge
Sur un de ces puissants voiliers
Comme on en voit depuis la berge
Courir au large et voyager.
*
J’emporte avec moi dans mon lent périple
Un vieux sac à dos plein de souvenirs.
Quand arrivera l’heure de mourir,
Je chuchoterai : « J’en voudrais le triple. »
*
Cet oiseau qui traîne
Un fil de coton,
S’en va-t-il à Rennes
Ou jusqu’au Japon ?
*
Il porte une jambe en bois,
À l’épaule un perroquet,
C’est le diable je le sais
Qui commande un beau trois-mâts.
*
C’est un éléphant
Qui me télésnobe :
Suis-je indifférent
À tout ce qu’il gobe ?
Retour sur la batteule du 8 janvier :
Avec Arnaud Le Gouëfflec et l’impitoyable Anne Jullien à l’arbitrage.