La ballade de Johnny Martin

 

 JohnnyMartin

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Brouillon

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Revoici quatre saisons
Mon cœur gros c’est l’horizon
S’il se peut
Faites bons esprits des bois
Que mon enfant soit heureux
Que nul ne souffre ici-bas
Que la nuit chasse le jour
Et le jour chasse la nuit
Tour à tour
Que le printemps soit en fleurs
Et l’eau sourde au fond du puits
Bons esprits
Que le vent sèche mes pleurs
Et qu’il porte ma chanson
Revoici quatre saisons etc

Je regarde à la fenêtre
Le jour qui sera demain
Et le mal que j’eus de naître
Me fait chanter ce refrain

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Tortue express

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Tortue de premiers soins

Regardez bien mon gyrophare
Que j’allume quand je démarre
A l’affût de vos SOS
Je suis une tortue express
Je loge sous ma carapace
Un peu de rhum et de la glace
C’est pour les porter que je cours
Sitôt qu’on m’appelle au secours

je file à toute allure
tenez votre galure

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Madame, Monsieur…

Un livre pour présenter un atelier d’écriture de lettres poétiques, les courriers imaginés par des élèves de seconde, et les réponses qu’ils ont obtenues.

Écrire à la reine d’Angleterre, demander à la Française des Jeux s’il est bien légal de jouer au loto quand on a trop de chance ou à une entreprise spécialisée dans les pare-brises s’il est possible de faire réparer une fissure dans ses lunettes… En 2014, un atelier d’écriture de lettres poétiques… Lire la présentation du livre sur le site du Fantôme des hortensias.

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Peignes

Des poèmes-peignes pour la remise des tickarts :

 

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Poète public – atelier d’écriture

Vendredi, je ferai le poète public à la médiathèque Jo Fourn/Europe à Brest à partir de 15h30.

Et samedi, à 15h, j’anime un atelier d’écriture avec complément d’objet à la médiathèque de Saint Marc.

14-marsATELIER D’ÉCRITURE AVEC COMPLÉMENT D’OBJET

Munissez-vous d’un objet du quotidien pour cet atelier poétique : une fourchette, une soupière, une chaussette, un fruit, une armoire en chêne… Pour imaginer de petits poèmes ou textes poétiques inspirés par l’objet.
Sur inscription.  Adultes et enfants à partir de 8 ans.

MÉDIATHÈQUE DE SAINT-MARC  – 4, place Vinet – Tél : 02 98 00 89 80

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Un poème dans son assiette

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On forge des barreaux en tissant une fibre :
Une cage en osier abritait un pinson ;
Nous parcourons le monde où tout pousse à foison,
J’y garde mon assiette et je perds l’équilibre.

Une cage en osier abritait un pinson :
A siffler sur sa branche on peut se croire libre ;
J’y garde mon assiette et je perds l’équilibre,
Un souvenir de juin me fait une chanson.

A siffler sur sa branche on peut se croire libre,
On regarde le ciel, on connaît sa prison.
Un souvenir de juin me fait une chanson
Et je l’entends en moi qui me transporte et vibre.

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Golconde

entrelacsGolconde

C’était déjà le tour du monde
Et les débuts du cinéma
Quand les enfants dansaient la ronde
C’était déjà le tour du monde
Avant les mines de Golconde
Et les voiliers de Panamá
C’était déjà le tour du monde
Et les débuts du cinéma

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Enveloppes

entrelacscielbleuLe ciel est bleu comme un éclat de rire
Sous son vieux chou la limace soupire

 

entrelacslechatlaluneetlebistrotLe chat, la lune et le bistrot

C’était un bistrot sous la lune
Et nous buvions en riant fort
De grands gallons de bière brune
Dans son panier le chat s’endort
C’était un bistrot sous la lune
Le vent d’hiver souffle dehors

 

entrelacslemedaillonLe médaillon

Ma cordelette noue un ancien médaillon
Qui renferme en son sein comme un pauvre haillon
Deux brins d’herbe séchés datant de Charlemagne
On les avait fauchés un jour dans la campagne

Je suis un morceau de ficelle
Tissé par souvenir d’icelle

 

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Dimanche

Dimanche a de grands yeux. C’est un jour de la semaine qui vient du latin. On s’y promène en sortant son chien ou en marchant au bord de la mer, qui rugit d’une voix semblable à l’éternité. Les amoureux se tiennent par la main. Ils ont peur d’être emportés par les flots. Même à marée basse. C’est la raison pour laquelle ils rentrent chez eux à l’heure du thé, en se serrant l’un contre l’autre, et préparent le repas du soir. Les cyclistes font du vélo. Ils grimpent le Tourmalet. Ils gagnent le Tour de France ou la Vuelta, à soixante ans sur une selle qui grince. On les double en voiture quand on se rend chez sa grand-mère, le dimanche matin, à temps pour l’apéritif. Il s’agit d’un verre d’alcool dans une salle à manger, sous le regard de toute la famille. Dehors la campagne fume et le soleil tout rond sèche les allées de gravier. Les villes sont éteintes. On sent l’odeur d’un plat sous une fenêtre, on entend le bruit de la télévision et les gens seuls sont seuls derrière des rideaux.

Dimanche après-midi commence en s’engouffrant dans la rue. On évite un homme sur le pas de sa porte. On suit un couple qui marche devant soi. La plupart des immeubles ont l’air d’immeubles. Quelques nuages prennent la forme des choses. A l’instant de plonger dans Recouvrance, on découvre d’un coup tout un pan lumineux de la colline. Plus bas, le pont franchit la rivière. C’est sa vocation. Il permet aux piétons de contempler le monde au-dessus d’un fleuve. C’est semé de bateaux militaires. On devine que l’humanité flotte tristement sur l’eau. La rue de Siam est orientée de bas en haut, ce qui permet de la gravir afin de déboucher bien avant 15h sur la place de la Liberté, qui s’appelle ainsi parce qu’elle est entourée de restaurants dans une grande ville. Une foule déjà s’y tient, debout ou bien assise sur des marches d’escalier, dont un monsieur qui est entré dans la marine en 63 et des enfants. On y évoque le téléphérique avant de se taire et de rendre hommage à des gens assassinés. Des applaudissements crépitent, comme une averse de grêle en mars ou comme la pluie sur Brest, par grains, tout le long d’un cortège qui est immense. Quelqu’un pense que les appartements dans la rue Jean Jaurès doivent coûter cher. Il souffle un petit vent qui refroidit les joues. On ne parle pas trop fort.

C’est la raison pour laquelle je ne peux pas tout rapporter. Il était question de galettes pour le soir et du comportement d’untel. En somme, de tout ce qui mène lentement à la philosophie, avec la consultation de l’horoscope et du dictionnaire, les paysages qu’on découvre, un bon roman et la grâce d’une pie. On comprend par ces choses délicates que vivre est une histoire. On compte sur ses doigts. On cache des dents de lait sous un oreiller. On apprend la théorie de la relativité restreinte. On écoute une chanson en dansant tout seul dans un appartement. On rit de Dieu comme on s’amuse d’un rien.

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