Dans Ouest-France, vendredi dernier, parmi les livres préférés de l’année brestoise, il y avait Rimbaud en mieux :
… à commander chez votre libraire préféré ou sur le site du fantôme des hortensias !
Dans Ouest-France, vendredi dernier, parmi les livres préférés de l’année brestoise, il y avait Rimbaud en mieux :
… à commander chez votre libraire préféré ou sur le site du fantôme des hortensias !
Vous qui vous demandez souvent ce qu’il faut croire
Des contes qu’on vous dit, écoutez cette histoire :
Par une nuit sans lune, un homme marchait seul
Dans un bois qui bordait un marais insalubre.
Surgit un mort dans son linceul
Qui hantait la sylve lugubre
« Je prends, gémissait-il, l’âme des malheureux
Qui se sont égarés parmi les chemins creux. »
Mais l’homme répondit : « Va-t’en ! Chose spectrale !
Je sais bien où je vais : je cours à mon trépas. »
Sans dire un mot la forme pâle
Dans un éclair se dissipa.
C’est à pied qu’on chemine à vélo qu’on pédale
On s’envole en avion c’est en auto qu’on cale
En train qu’on suit des rails en mer qu’on fait escale
Mais sous les toits le chat moqueur maraude et pleure
La lune quelquefois fait le tour de la Terre
Et songe tristement en filant son ellipse
Qu’elle n’est qu’un poids mort que le soleil éclipse
Bourrasque
Il roule c’est l’automne une feuille et le vent
Chahute dans un parc un souvenir de rose
Un grand rai de lumière a baigné toute chose
Il pleut dans la gouttière et demain c’est avant
Poème composé pour l’emballage d’un livre :
Le livre dans l’emballage, l’emballage dans l’enveloppe et c’est expédié. Les infos sont ici :
http://fantomedeshortensias.com/2014/12/les-emballages-du-fantome/
Et pour commander c’est là :
http://fantomedeshortensias.com/commandes/
Un petit film avec, entre autres, l’inénarrable Clotilde de Brito.
Trente-huit petits poèmes de Brest et d’ailleurs : Le vieil échafaud de Recou, Poème qui monte la rue Jean Jaurès, Hypocycloïde… Mon deuxième recueil de poèmes, Algèbre, vient de paraître aux éditions Le fantôme des hortensias, qui rééditent aussi Cui-cui, poèmes sans oiseaux. On peut lire de petits extraits ici : Morceaux d’Algèbre.
Dix cartes postales paraissent aussi, représentant des poèmes composés sur de petits objets ou dans la rue : pétales de rose, rouleau de scotch, banc public… À voir et à commander sur le site du Fantôme des hortensias : Cartes postales poèmes objets.
Je suis la rose d’un bouquet
Je fais d’une chose un regret
L’oiseau du supermarché
Quand il sort de sa coquille
File au rayon surgelé
Il y prend du steak haché
De la glace à la vanille
De la compote en gelée
C’est un tout petit poussin
Qui dit
Tchip tchip tchip quand il pousse un
Caddie
Un guichet de poète public flambant neuf pour Adélaïde et moi ! Etrenné demain à Riantec, puis de sortie encore le 23 à Pluguffan et le 30 au salon du livre du Relecq-Kerhuon.
Depuis l’invention d’internet, la plupart des êtres humains que je connais semblent mourir d’envie de me voir publier sur ce blog ou sur l’un des supports qu’offrent les réseaux sociaux la liste de mes dix films préférés ou les cinq desserts au chocolat qui m’ont bouleversé.
Ces temps-ci, une noria d’âmes simples me supplie de dévoiler les titres des dix livres qui m’ont le plus marqué. Soit. J’y consens. Après tout, c’est une chose naturelle qu’on demande au Créateur de dispenser quelques bribes de sa vie pour l’édification des masses.
Le premier livre qui me vient à l’esprit est le Cours de chimie physique de Paul Arnaud (éditions Dunod). La jeune femme qui me l’a lancé à la figure a probablement dû épouser quelqu’un d’autre parce que je ne vois pas de deuxième brosse à dents dans le verre à dents posé sur l’étagère de la salle de bain. Ce goût de l’enquête policière qui me caractérise est une malédiction pour mon entourage : je ne peux pas m’empêcher d’observer des trucs pour en déduire des machins. La faute à Sherlock Holmes, dont la silhouette longiligne hanta mes lectures adolescentes. J’ai récemment déduis d’un bon fauteuil devant la télé qu’il n’était pas utile de passer l’aspirateur aujourd’hui et compris qu’un soleil d’automne implique une longue balade plutôt que terminer la vaisselle. C’est de la police scientifique. Pour le reste, je ne suis pas tellement différent de la plupart des êtres humains en ce qui concerne le choix de mes livres : quand j’entame un travail quelconque, je tends la main au hasard et tombe sur un bouquin qui m’empêche de continuer. C’est à tel point que je suis en train de relire Josette de rechange plutôt que d’écrire ces lignes et qu’il va vous falloir attendre un peu avant de les dévorer (et encore, c’est une veine que je n’ai pas pioché Madame Bovary).
La plupart des livres racontent l’histoire d’un type ou d’une femme qui trouve la solution de l’énigme au bout d’une centaine de pages. Je veux bien vous en conseiller quelques uns : Guerre et Paix, Jacques Rogy prend le taureau par les cornes et tout Gaston Lagaffe. « La principale différence entre un pot de confiture et un bouquin, c’est qu’on ne peut pas commencer le pot de confiture par la fin », déclarait l’autre jour Socrate en étalant de la framboise sur sa tartine. On peut faire confiance aux philosophes pour noter les choses importantes de l’existence. Les meilleurs livres sont ceux dont on parvient à grand-peine à se retenir pendant le premier tiers de jeter un œil sur la fin avant de craquer voluptueusement, puis de reprendre au point où on en est et d’aller jusqu’au bout pour vérifier si ça ressemblera bien à ce qu’on a déjà lu en douce. Croyez-le ou non, c’est toujours le cas, ce qui prouve que les auteurs sont drôlement fortiches, Maurice Leblanc et Agatha Christie en tête.
Si je n’avais pas été tellement pressé, je vous aurais donné des tas de renseignements sur plein de chouettes bouquins. Les Misérables, par exemple – je ne l’ai pas lu, mais si je l’avais lu j’en penserais volontiers quelque chose. Hélas, nous sommes à cet instant de l’histoire des hommes où je dois aller faire mes courses de la semaine au supermarché. D’autres que moi vous feront part de leurs préférences, et, puisque la coutume nous permet de refiler la consigne impunément à des gens qui ne nous ont rien fait, je désigne le Pape François, Charlemagne et Louise Labé.
Encore un petit film muet, en couleur cette fois, avec – merveille technique – caméra embarquée sur la balle de tennis.