Prospectus de ma boite à lettres

C’est la rentrée littéraire pour tout le monde. Les supermarchés comme l’agence immobilière de mon quartier ont édités quelques recueils dont l’étude prouve que rien de vraiment neuf n’est apparu sous le soleil pendant l’été. Certains trucs sont à 8 € 90 le kilo au rayon boucherie et le lecteur DVD coûte 1 € de plus. La personne qui est chargée de la correspondance chez EDF ne se déride pas d’un pouce :

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Depuis le temps qu’elle m’écrit, un petit mot gentil ne lui coûterait pas grand-chose :

Madame, Monsieur,

Le règlement de votre facture ne nous est comme d’habitude pas parvenu alors que la date limite de paiement est dépassée. Nous sommes ravis de constater que vous vous portez bien. S’il s’agit d’un oubli, nous vous demandons de nous l’envoyer sans délai accompagné du coupon ci-dessous.

A peine s’est-on plongé dans la littérature de prospectus que la pauvreté de l’intrigue saute aux yeux. La philosophie générale, héritée de Lao-Tseu, se résume ainsi : le 2ème truc est gratuit. Dans le cas de l’agence immobilière, c’est le diagnostic qui est gratuit (ce qui suppose votre appartement malade, alors que j’ai passé l’aspirateur pas plus tard qu’avant l’été), mais, précise-t-on en petits caractères, seulement si l’agence vend ensuite votre bien. Quant à la Brittany Ferries : à partir de deux enfants une nuit à l’hôtel de Plymouth coûte seulement 60 € par personne. Ce qui, dans mon cas, implique d’être rapidement père de deux enfants. Je frémis à l’idée qu’un jour prochain mes affaires – je suis un important businessman – m’appellent à Plymouth.

Laissez-moi vous dire que si j’étais chargé du marketing, le deuxième exemplaire d’un article acheté en grande surface serait systématiquement hors de prix. Sauf dans le cas d’une paire de chaussures, cela garantirait une bonne opération financière au consommateur. Les agents immobiliers seraient tous diagnostiqués par des experts indépendants. La possibilité de se rendre en Angleterre par bateau sans avoir au préalable engendré des rejetons relevant évidemment de la Cour européenne des droits de l’homme.

Notons, tiens, qu’une société de services à domiciles vous garantit le cas échéant d’être refait :

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La semaine prochaine : Almanach catholique français pour 1934, librairie Bloud & Gay

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Grain de sable

Un petit film de vacances avec des apaches.

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La vie de l’instituteur

Il pleut sur Brest et le ciel est gris. C’est bientôt la rentrée des classes. Les instituteurs s’y préparent dans le plus grand secret. Ils font l’acquisition de tableaux noirs et de cartes de géographie. Les institutrices nouent fébrilement leur chignon. Même si elles n’ont pas de chignon. Les instituteurs se laissent pousser la barbe. Même s’ils se rasent tous les matins. Ils rangent de grands cahiers de cours dans leur cartable. Ils se dépêchent pour ne pas être en retard quand la cloche va sonner. Ils disent aux hurluberlus du troisième rang que l’un d’entre eux aille s’asseoir ailleurs. C’est parce que ce sont des images d’Epinal.

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  Ce livre date de 1963 et s’adresse aux jeunes instituteurs

Aussi La vie de l’instituteur fourmille-t-il de renseignements. On y apprend comment se transformer en souvenir d’école. Cela commence par le début, trop souvent négligé. L’instituteur peut alors songer à la suite. Il s’agit d’ organiser la salle de classe. On peut transformer l’estrade en bac à sable, à condition qu’il y ait une estrade, qu’on la porte dans la cour, qu’on la renverse et qu’on la remplisse de sable. En ce qui concerne les tableaux pivotant sur pied, utiles quand il n’est pas possible de recourir au tryptique à cause d’un obstacle, « le pivot vertical est le seul qui soit rationnel ». Euclide le disait déjà dans l’antiquité. Heureusement, « d’anciens tableaux à pivot latéral peuvent être aisément modifiés ».

Ajoutez des fleurs, ne mettez pas de locomotive au mur mais plutôt la Joconde ou quelque chose d’aussi joli. Tout le reste en découle : la rentrée, l’inscription des élèves, les punitions, les visites médicales, les maladies contagieuses, le nettoyage des locaux, les accidents qui surviennent aux élèves (afin de les raréfier, il est prudent d’ « attirer l’attention des enfants sur le danger que présentent les engins de guerre abandonnés » et d’ « éviter de faire en classe des expériences de chimie dangereuses »), les accidents qui surviennent aux maîtres (en cas de fracture, il faut invoquer la législation), les assurances, la maladie, les congés, le directeur, le conseil des maîtres, les inspecteurs, les mesures disciplinaires, les mesures administratives, les récompenses honorifiques.

Dans le cas d’une vente de timbres antituberculeux, voici le modèle de lettre qu’il faut expédier aux parents d’élèves :

vilettre1Dans le cas de parents qui s’intéressent à leurs enfants, on complète à-propos celui-ci :

vilettre2En l’absence de résultats, gare :

vilettre3C’est sans espoir :

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A l’amicale des anciens élèves peuvent se réunir « les anciens qui ont conservé un bon souvenir des années passées ».

Dans les écoles de garçons, les institutrices qui ne sont pas la sœur ou l’épouse du directeur sont en situation précaire. Certaines l’ignorent. Elles ont vingt ans d’ancienneté, enseignent toujours dans les classes des plus jeunes élèves. Quand on supprime un poste, c’est celui de la dernière institutrice nommée. Il est donc prudent pour elles d’empoisonner les nouveaux titulaires. A moins d’épouser le directeur. Ou de se faire passer pour sa sœur, mais cela nécessiterait d’acheter le silence du professeur de géographie qui est au courant.

 J’ai toujours pensé que la femme était l’égale d’un truc. D’un lave-vaisselle. D’une chaussette. Du Kilimandjaro, qu’elle gravit sans sourciller. De son mari. D’un voyage au Brésil. D’une expédition lointaine. D’un match à la télé. D’une finale. D’une question au Parlement.

 L’homme est égal à lui-même. C’est préférable. On ne peut l’imaginer d’une autre façon. Tout petit, il joue dans la cour de l’école. Il voulait être pompier. Extraterrestre. Chanteur au milieu d’un orchestre. Allumette au fond d’un puits. Plante verte. Courant d’air. Pingouin. Garçon dans une école d’institutrices.

Vendredi prochain : les prospectus que j’ai trouvés dans ma boite à lettres après quinze jours d’absence.

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Le sourire de la banane

Le festival d’Avignon vient à peine de se terminer que déjà le théâtre occupe à nouveau le devant de la scène, avec un drame donné dans un lieu un peu plus petit que la Cour d’honneur du Palais des papes mais beaucoup plus grand qu’une boite d’allumettes :

La banane est d’ailleurs un sujet de prédilection pour les auteurs en ce moment.

 

Vendredi prochain, retour de la rubrique littéraire : la vie de l’instituteur par R. Pierret et H. Bardon, aux éditions Hatier, 1963

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Sonnet du vieux banc

 

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SUR LE BANC DÉFRAÎCHI QUI TIENT VAILLE QUE VAILLE
UN FANTÔME EST ASSIS IL SE SOUVIENT DU TEMPS
DE SA JEUNESSE FOLLE ET DE SES FIANÇAILLES
AVEC UNE COMTESSE AUX LONGS CHEVEUX D’ARGENT

A TRAVERS SON MANTEAU LA PEINTURE S’ÉCAILLE
IL ÉTAIT CHEVALIER QUAND IL AVAIT VINGT ANS
VÊTU D’UN BEAU CIMIER D’UNE COTTE DE MAILLE
IL ALLAIT A LA COUR AU MILIEU DE SES GENS

LA MAÎTRESSE DU ROI S’APPELAIT CUNÉGONDE
ON BRÛLAIT POUR DES YEUX DONT ON ÉTAIT L’ÉLU
LES SEIGNEURS D’AUTREFOIS NE DANSENT PLUS LA RONDE

CE POÈME EST ÉCRIT SUR DU BOIS VERMOULU
IL PASSERA BIENTÔT COMME TOUT PASSE AU MONDE
GRÂCES ET RÉCONFORT AU PASSANT QUI L’A LU

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Testez votre intelligence

A l’heure où j’écris ces mots, le soleil brille et le pigeon roucoule. « Coucou », lui répond le coucou, et les tourterelles ne sont pas en reste, non plus que les grives, geais, pies, rossignols, vautours et perroquets dont le babil est à nos oreilles un agrément divin. Mais n’écoutons que la voix sévère de la conscience professionnelle et baissons les yeux sur le bureau, car il y figure un livre dont il est aujourd’hui question :

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La présente édition date de 1974. Je n’étais pas encore né, mais je crois bien qu’avant même d’exister j’avais déjà renoncé au quotient intellectuel. Non, d’ailleurs, que je sois incapable de résoudre les menus problèmes que proposent ce genre d’ouvrage. Tenez, par exemple, la petite suite de dessins de la couverture. Il faut deviner ce que sera le quatrième, à la place du point d’interrogation. Hé bien, hop :

ticouvtestezsolSimple comme bonjour

Mais c’est une question d’éthique. Moi vivant, on ne me trouvera jamais 160 de QI. C’est un principe de ne pas décourager mes contemporains. Sans compter que j’ai beaucoup d’autres choses à faire. Des trucs, et aussi vérifier le niveau d’huile.

Consultons le bref avant-propos. Il s’agit, dit en substance l’auteur, de deviner la taille de son intelligence dans les 155 pages d’un livre qui n’est même pas Les Essais de Montaigne. « Le test d’intelligence, résume-t-il, est un curieux produit de la psychologie industrielle ».

L’œuf est un curieux produit de la poule et je connais une recette d’omelette aux champignons dont vous me donnerez des nouvelles. Mais poursuivons :

« Il se trouve que les tests, cocktails de quelques dizaines d’énigmes logiques, mathématiques et alphabétiques, sont les instruments les plus pratiques que nous connaissions pour évaluer rapidement une intelligence. »

Laquelle ? Peut-être était-il plus judicieux d’expédier directement ces tests à la personne concernée, plutôt que d’en faire un livre ? On apprend plus loin que tout un tas de types au quotient intellectuel particulièrement élevé ont contribué à la mise au point des tests, et pas un n’a eu cette idée toute simple. Il faut vraiment leur mettre les points sur les i.

 En ce qui me concerne, je retourne écouter roucouler les coucous.

tiquelnombreIl manque le nombre de la case en bas à droite dans le troisième carré.

Vendredi prochain, exceptionnellement, la rubrique littéraire sera remplacée par du théâtre.

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Ras le bol

Certaines causes méritent qu’on les illustre par un film.

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L’Encyclopaedia Universalis

On me demande souvent l’heure et rarement la cause de mon érudition. Je prends le temps aujourd’hui de réparer cet oubli.

 Enfant, j’étais ce bambin joyeux que tout le monde imagine, et dont a dit quelque part : « qu’il est mignon ! » Constatation sans complaisance que ni les obstacles de l’existence, ni une calvitie naissante (davantage principe de beauté que marque du temps qui passe) n’ont su contredire. Je n’étais pas seulement mignon, j’étais aussi passionné par les arts, la littérature, le football, les échecs, l’alpinisme, les mouches et le sorbet à la framboise. Bref, tout.

 Quoi d’étonnant que mes livres de chevet fussent, à la différence des autres petits enfants, les ouvrages les plus à même de nourrir un gaillard de quatre ans avide qu’on lui inculquât ce que l’humanité mainte fois millénaire avait accumulé de science ou de poésie, et que le hasard d’une porte d’armoire entrebâillée dans le manoir familial vient de faire surgir à mes yeux perlés d’émotion ?

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Pour celles et ceux que ça intéresse, il est 13h22. Ouvrons un tome au hasard de l’Encyclopaedia Universalis. Tiens, le 14, par exemple. Il va de Pascoli à Powys. Je ne vous fais pas l’injure de vous expliquer qui est Pascoli et comment Powys a découvert le verre à moutarde.

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J’avais lu ce tome un soir que j’étais mélancolique et je l’avais dévoré d’une traite. Le petit matin m’avait trouvé ragaillardi. J’avais l’âme emplie des plus vastes sujets. Par quel grâce enfantine demeurèrent-vous gravés dans mon esprit depuis cette nuit-là ? Ô Patagons, pêche, Pérotin, phagocytose, phéniciens, plain-chant, poissons, polyzoaires, Porto Rico (et toutes les autres choses comprises entre Pascoli et Powys), vous ne m’avez plus jamais quitté.

Un des chapitres, qui m’avait particulièrement marqué, était consacré au Permien, un truc dont les limites sont discutées :

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Plus tard, j’ai moi aussi écrit des livres, et je tiens absolument à préciser, quoiqu’en dise la critique, que je ne suis pas au nombre des auteurs qui réunissent le Sakmarien, l’Artinskien et le Kungurien dans le Permien inférieur. Ça me dégouterait, tiens. Murchison, Eléouet et Karpinsky sont de la vieille école.

 Côté poissons, l’Encyclopaedia Universalis dévoile certains secrets industriels parmi les mieux gardés de la filière pêche :

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Chaque chapitre de l’encyclopédie commence par un sommaire qui permet au lecteur de se mettre en appétit :

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Combien en ai-je lui, de ces fameux chapitres, au cours de ma jeunesse ! Si j’avais du cœur à l’ouvrage et que l’heure de ma séance d’haltérophilie journalière n’approchait pas si vite, je m’épancherai longuement sur le tome 5 et le tome 22 qui, ça me revient à présent, sont les plus rigolos. Parmi tous les livres pour enfants, il n’en est pas que je recommande avec davantage de vigueur.

Mais, hélas ! Voici déjà le moment venu de refermer, à peine entrouverte, la porte de l’armoire aux souvenirs !

La semaine prochaine : Testez votre intelligence, par Pierre Berloquin, le Livre de Poche.

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L’almanach du facteur 2012

Certaines occupations réclament qu’on leur applique une science qui ne souffre pas la distraction. C’est ainsi qu’ayant dû acquérir du papier bulle pour emballer un maigre colis, je me trouve, ce papier bulle ne s’achetant qu’en rouleau, une fois le colis terminé, devant 2 m 50 x 50 cm de bulles à éclater en les pressant entre le pouce et l’index. Je suis donc un homme occupé. Mais je consens néanmoins à m’interrompre pour vous entretenir, à la demande générale, de certains trucs.

 J’ai appris tout récemment que nous étions en 2012 et ça ne m’a pas étonné du tout. Il y a quelques temps nous étions en 2009 et, encore plus tôt, en 2006 ou quelque chose comme ça. Moi-même je suis né dans les années soixante-dix, à une époque où l’an 2000 n’était qu’un mirage lointain, et j’ai porté des sous-pulls mauves plus d’une fois au cours de mon enfance. L’expérience a fait de moi cet homme au visage buriné que plus rien n’étonne, capable du meilleur comme du pire, humble dans la victoire, courageux dans la défaite, chanteur sous la douche.

 Je me suis regardé plus d’une fois dans le calendrier, et je n’y trouve rien à redire :

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Voilà des années que je m’y vois sous la forme de chatons dans une écuelle ou de la grande échelle des pompiers, encadré par un semestre où les noms des saints les plus rigolos sont Pélagie, Croix Glorieuse et Fiacre. Apollinaire est en septembre. Il a bien raison. L’automne arrive et c’est la saison d’écrire des poèmes. On mâchouille le bout d’un crayon pendant des heures avant de trouver que « feuilles mortes » rime avec « pas de porte » :

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Il s’agit là d’un haïku inédit d’Apollinaire que je vend 300 000 euros. On reconnaît la patte de l’auteur du Bateau ivre.

Quand on ouvre l’almanach du facteur 2012, on tombe aussitôt sur un article consacré à la France des régions. « La France que l’on connaît actuellement ne s’est pas formée en un jour ! » déclare l’auteur (dont le nom n’est hélas pas mentionné), dans un préambule ravissant. C’est ce que j’ai toujours pensé.

Comme tout almanach, celui-ci abonde en anecdotes savoureuses et renseignements de toutes sortes, mais il faut tout de même prévenir le lecteur néophyte que les gens qui écrivent ce genre d’ouvrage ont une conception toute personnelle du soleil couchant et de la pleine lune, uniquement basée sur des chiffres, et une manière bien à eux de peindre la nature qui peut rebuter au premier abord. En fait, je n’aimerais pas tellement les avoir pour voisin de palier.

afpaysagemarin« Brise marine », dessin au fusain par Vincent M, rédacteur à l’almanach du facteur

Néanmoins, il n’y a qu’eux pour mettre le doigt sur certaines particularités historiques locales et vous régaler du code postal d’Irvillac ou vous expliquer en petits caractères tout en bas d’une page que « les jours augmentent de 1h38 en février ». L’expression est mystérieuse. Il doit s’agir encore d’une conséquence du réchauffement de la planète. A noter dans l’almanach 2012 : un poster détachable représentant le plan de Brest, que les adolescents pourront punaiser au-dessus de leur lit, et beaucoup d’autres surprises.

afjoursLesnevenL’origine des jours à Lesneven

Quand on regarde l’autre face de l’almanach, on s’aperçoit que les six mois qui viennent de s’écouler sont représentés par deux chatons dans des pots :

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Il n’y a donc pas grand chose à regretter. Tout laisse à penser que nous filons à train d’enfer en direction de 2013 et que des chatons s’y prélasseront dans une corbeille. A moins d’une loi anti-chatons, qui n’est pas dans les cartons du nouveau gouvernement, je ne vois pas comment on pourrait vivre une autre vie que la sienne.

 Apollinaire vient en automne et les beaux jours sont au printemps.

 La semaine prochaine : l’Encyclopaedia Universalis

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Un poème sur tous les thons

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Un poème sur tous les thons

Les petits poissons et les requins blancs
Voguent de conserve en dix océans

Mais pour varier le bœuf mironton
L’homme sans pitié pêche les poissons

Il ne voudrait plus d’un bon faux-filet
Il jette à la mer ses vastes filets

Et n’y pouvant mais, tous les animaux
Passent à trépas en sortant de l’eau

La gent écailleuse au funeste sort
Connaît les rigueurs d’une affreuse mort

Les braves poissons quand ils sont pêchés
Gisent en conserve au supermarché

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