Marché de Noël

Samedi 18 et mardi 21 décembre (matin), je serai sur le marché de Kerinou à Brest en compagnie de ma fidèle machine à écrire. Je taperai des poèmes en direct et à la demande. Le poème : 1 euro. Supplément alexandrins : 50 centimes.

Proposez vous-même votre sujet ou bien choisissez-le parmi ceux qui seront affichés.

Qu’offrir d’autre pour les fêtes !?

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L’automne est la saison des grandes migrations

Les 27 et 28 novembre prochains, je serai derrière ma machine à écrire au salon du livre du Relecq-Kerhuon. J’écrirai des poèmes en direct et à la demande.


La machine à écrire sauvage par hucheapain

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Tsoin tsoin

L’ornithologue est à l’affût. Il attend que passe un vautour. Que chante un rossignol. Qu’un corbeau croasse. Qu’une pie jacasse. Que cacabe la perdrix. Si d’aventure une perdrix croasse ou le vautour cacabe, c’est que l’ornithologue a besoin de vacances. Il part en cure de klaxons. Au centre ville. Dans une fabrique de marteaux-pilons. Quelque part où les oiseaux sont morts. Les ornithologues en vacances n’écoutent plus rien. Ils dévorent du poulet. A belles dents. Sans aucun état d’âme.
S
elon que vous serez ornithologue ou concessionnaire Citroën, vous étudierez les flamands roses ou la fiche technique du dernier modèle de Citröen. Seul un concessionnaire Citroën amateur d’oiseaux peut combiner les deux. Ou un ornithologue amateur de voitures. De Citroën. Qui rêverait d’acheter le dernier modèle de cette marque. Au point d’en négliger les hirondelles. Au point que le grondement de la Citroën lui serait une mélodie charmante, comme le roucoulement du flamand rose enchante l’amateur de flamands roses.
L
e murmure des binious ravit l’amateur de binious. Toutes les fois qu’un biniou murmure, il naît un sourire au visage du biniouphile. Qui patiente. Pendant plus de trois heures. Jusqu’à la fin de la Grande Parade. Au Festival interceltique. Encore a-t-il fallu venir tôt pour avoir une place derrière les dames du premier rang. D’un certain âge. Sur des chaises pliantes. Qui bavardent ou qui lisent en attendant le défilé. L’acupuncture à la portée de tous. Un schéma représente l’homme (lequel redeviendra poussière) avec ses deux jambes, ses deux bras, parcouru de lignes et taché de points. On devine qu’il va mieux. C’est de la géomancie. A la portée du deuxième rang. Quant au troisième, il n’avait qu’à venir plus tôt. Tant pis pour lui. Sait-il maintenant que Soulié de Morant inspira l’auteur ? Le saura-t-il jamais ? C’est un nom rigolo.
L
es préambules du biniou sont un labrador qui titube et deux motards. Un fourgon plein d’eau. En bouteilles. Qu’on décharge et qu’on empile. La crampe de l’écrivain. On s’en défait grâce au peigne en aluminium. Il suffit de brosser l’extrémité des doigts, la paume et le dos de la main. Tous les jours, pendant plusieurs mois. C’est radical. L’acupuncture à la portée de tous ne laisse pas planer de doute. Les écrivains du deuxième rang sont avertis. La crampe ne leur servira plus d’excuse.
T
out commence par le bagad de Lann-Bihoué : c’est une affaire de pompons rouges. La suite est une affaire de cornemuses, de bombardes et de drapeaux. De binious. De costumes. De danses. De pause. De bouteilles d’eau. D’airs qu’on croit reconnaître. Les Ecossais ressemblent aux Ecossais. Les Espagnols viennent de Galice ou des Asturies. Les Bigoudènes de Pont-l’Abbé (ou des environs), les Néo-Zélandais d’Auckland et tous les participants de quelque part. C’est leur point commun. Le monsieur avec un talkie-walkie leur fait signe de patienter. On leur offre de l’eau. Puis tout repart.
A
la quarantième place, puisqu’il s’agit du quarantième anniversaire du festival, passent en file tous les représentants des pays de Lorient. C’est le moment d’apprendre par un spectateur le nombre des formations. Quatre-vingt-neuf. Tous les représentants des pays de Lorient mis bout à bout ne comptent que pour une. Soulié de Morant se retourne dans sa tombe. L’acupuncture à la porté de tous ne prévoit pas la crampe au mollet de l’écrivain. La médecine chinoise est impuissante. L’homme se devine seul face au biniou.
P
endant encore cinquante-neuf formations.
O
n regarde l’heure. On applaudit vaguement.
Cela se termine par des chevaux, et puis la foule qui se répand dans la rue, au sein de quoi l’on se retrouve et qui donne le vertige.

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Bilodule

ll y a quelques années, à l’occasion d’une remise des prix d’un concours de poésies sur le thème des robots, je fabriquais un modèle d’automate que les derniers cris de la technologie n’ont pas encore su rejoindre. Je le confiais à Patrick Thuillier qui le baptisa « Bilodule », le prit en photo et fit de ces photos quelques diapositives. A partir de ces diapositives, j’écrivis une petite histoire (désolé pour la mauvaise qualité de la reproduction !).


Bilodule, drôle d’oiseau par hucheapain

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Quatre chansons

Quatre chansons mon cœur qui bat
C’est l’amertume et le trépas

Sous des lampions que j’alla faire
La gigue du cormoran fou :
Valse à mi-lune et mortifère
Où je baigna tout près de vous.

Quatre chansons mon cœur qui bat
C’est l’amertume et le trépas

Mais crisse et crasse et Baltimore
Ou quelque ailleurs désenchanté
Sous le soleil qui grondafore
Ou sous la lune un soir d’été.

Quatre chansons mon cœur qui bat
C’est l’amertume et le trépas

Oh ! Tout le jour est indigeste !
Sentiers fouillés ! Chemins courus !
Eclats de voix ! Chanson de geste !
La lune y parle en brins écrus.

Quatre chansons mon cœur qui bat
C’est l’amertume et le trépas

Mais si voilà que prend figure
Le tourniquet sous des échos
De lune pâle, ô tendre augure,
Ô gigue folle ! Ô vains échos !

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Mangez vos bras

 

Mangez vos bras, tristes humains,
Mangez vos pieds, mangez vos mains,
Mangez bien toutes vos oreilles
Dont les saveurs son nonpareilles,
Mangez la lune et le printemps,
Mangez le jour, mangez le temps,
Mangez le chancre et la rognure
Avec un peu de confiture,
Mangez la soif et les couverts,
Mangez vos pieds quand ils sont verts,
Mangez l’argent que l’on dépense,
Remplissez-vous toute la panse,
Mangez la peur et le frisson,
Mangez du blé, mangez du son,
Mangez la nuit jusqu’à l’aurore,
Mangez sans fin, mangez encore,
Mangez la rate et l’estomac,
Mangez le bateau jusqu’au mât,
Mangez la lune et les étoiles,
Mangez le vent, mangez les voiles,
Accommodez de sable fin
Le grand gosier du meurt-de-faim,
Mangez le fleuve et la prairie
Et le désert et la scorie,
Ne vous contentez pas de peu,
Mangez, mangez tout ce qu’on peut,
Mangez le courant d’air aphone,
Mangez le fil du téléphone,
Mangez le clown avec l’humour,
Mangez la tristesse et l’amour,
Mangez toujours la cafetière
Avec le sucre et la théière,
Mangez vos draps de satin blanc,
Mangez du rouge avec du blanc,
Mangez le loup, mangez la chouette,
Mangez la flûte et la trompette,
Le soir venu, buvez de l’eau
En mangeant la tringle à rideau.

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Bon gars

Planchefable

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Western

Planchewestern

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Maritime

Planchemarin

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Des rives

desrives

L’association des rives organise chaque mois une rencontre avec un poète à la librairie « Tournez la page » à Combourg. J’ai eu la chance d’être invité l’automne dernier, et c’était drôlement chouette.

L’association publie un fanzine, qui présente quelques textes des invités en question. Outre, donc, votre serviteur, ce premier numéro est consacré à Giil Taws, Yann Le Rousic et Gilles Bizien.

Quant à Bernez Tangi, Thual, Ólöf Pétursdóttir et Gaël Morin, ils sont au menu du prochain numéro. On pourra les dévorer contre la somme de deux euros.

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