Sur le haut du buffet

Un p’tit film que j’ai tourné la semaine dernière :

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Carantec, Adélaïde et moi

Jeudi 21 août, de 10h à 12h30, à la librairie Le Lay à Carantec, je dédicacerai Les œuvres de Rimbaud réécrit en mieux.

J’y serai également présent en tant que poète public, avec Adélaïde, ma fidèle machine à écrire.

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Nature morte

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Je suis la rose d’un bouquet
Je fais d’une chose un regret

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C’est en perçant qu’on devient Perceval

Le monde du cinéma n’a plus aucun secret pour moi depuis que j’ai compris qu’en appuyant sur le petit bouton rouge du camescope on peut filmer tout ce qu’on veut. Cette faculté d’observation qui me caractérise, jointe aux capacités de déduction qui m’ont fait surnommer le Sherlock Holmes de Tregarantec (à cause d’une fameuse énigme que j’ai résolu là-bas) me permet d’extrapoler et je ne crains désormais pas d’affirmer qu’en appuyant sur le bouton de l’aspirateur on peut faire le ménage.

Appuyer sur des boutons réclame un esprit de décision. Je dois avouer qu’il me fait souvent défaut et qu’il m’arrive de contempler l’aspirateur en songeant à la mélancolie des choses. Je siffle un petit air, je pense qu’il faudrait changer l’ampoule de la cuisine, je feuillette un volume, je philosophe et je fais preuve de délicatesse en ne froissant pas l’humeur paisible d’un soir de printemps par le vrombissant ouvrage d’un appareil électro-ménager. Avisant un tournevis, il me semble qu’on peut construire la tour Eiffel ou le Parthénon avec ce genre d’outil. Je me demande si Périclès avait sous les yeux un tournevis dans un saladier quand il a eu l’idée de fabriquer l’Acropole.

En même temps que le goût du cinéma, c’est donc le démon du bricolage qui a peu à peu pris possession de mon âme. Voici un an tout juste, je me lançai dans la construction d’un chariot de travelling, que je testai avec des copains, par un dimanche pluvieux de juillet, sur un scénario hâtivement bricolé (lui aussi).

SONY DSCDes roues

SONY DSCSONY DSCDes rails

Perceval1Perceval2Un décor

Perceval5Perceval4Des copains

Perceval3

Le résultat est un conte plein de morale et d’ingéniosité :

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Ping pong

Les quatre balles de ping pong officielles du jeu des poétickets 2014. Sur chacune figure deux vers de mirliton.

pingpong1Quand on fait le tour du monde
On voit que la Terre est ronde

pingpong3Je suis la lune petite
Que l’on frappe vite, vite

pingpong5Ma raquette est la cymbale
Qui soupire après sa balle

pingpong6Quelquefois je rebondis
Comme Zébulon. C’est dit !

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Elévation ou le marin en herbe

Un petit film avec Balthazar :

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Poétickets 2014 et autres camemberts

Les lauréats des poétickets sont en ligne sur le blog du jeu : http://poetickets.over-blog.org
La remise des tickarts a lieu mercredi 11 juin à 18h au Centre social de Kerangoff. Goulven Ka remettra leurs trophées aux gagnants. Cérémonie rigolote ouverte à tous !

 

camembertNoémie

 

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Vache de poème

Sur la passerelle au dessus de la voie-ferrée…

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Chacune des strophes est écrite sur une des deux rambardes :

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Sur la première rambarde :

Mon amour file en TGV
Je reste sur la passerelle
Comme un printemps sans hirondelle
Et je languis. Signé : Vévé

Sur l’autre :

Mon amour rentre en RER
C’était pas mal ici sans elle
Je marche sur la passerelle
Et me languis. Signé : Bébert

Texte composé pour une balade poétique avec des collégiens de l’Iroise. Il s’agissait, à l’endroit où l’on regarde passer les trains, d’écrire un poème vache.

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Déglingue

 

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J’me déglingue
Tous mes morceaux font la bringue

Mon moteur
S’étale au vent sans pudeur

Mon carbu
Comm’ qui dirait y en a pu

J’me déglingue
Quand c’est qu’j’avions ma carlingue

J’étais beau
Un genr’ de superbe auto

J’rutilais
Fallait voir comm’ je roulais

J’me déglingue
Ah c’est le temps qui nous flingue

Tout gamin
J’rêvais d’visiter Pékin

Aujourd’hui
J’irons pas pu loin qu’ici

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Le moucheron

J’étais à mon bureau. Je composais des vers
En poète appliqué, sur des sujets divers.
Minuit sonna bientôt à l’ancienne pendule.
Ce que j’avais écrit me sembla ridicule.
On entendait dehors la tempête mugir
Et je demeurai là, pensif, sans réagir,
Accablé tout à coup d’une étrange mollesse,
J’avais le cœur éteint et je me disais : « Laisse,
Il n’est plus temps de croire aux éblouissements,
À la muse taquine, à l’âme et ses tourments ;
C’est l’heure de dormir – demain le jour se lève,
La nuit tait ses secrets toujours au bon élève,
À quoi bon s’obstiner ? L’art est un puits sans fond. »

Je regardai le ciel et je vis le plafond.
Une grosse araignée y tissait une toile.
« C’est là, me dis-je encor, ce qui me sert d’étoile ».

Je cherchai quelque temps vainement le repos,
L’ouragan s’abattait contre les volets clos.
Lorsqu’enfin je tombai dans les bras de Morphée
Un songe me saisit. Je vis une araignée
Patiente, immobile au centre d’un réseau.
C’était moi. J’agitais mon horrible museau,
Écoutant par le biais de mes deux chélicères
S’il venait en mes rets se prendre des diptères.

Soudain la toile vibre. On entend tout à coup
D’un petit moucheron le bourdonnement fou.
Je me hâte, je cours et je file à ma proie
Que j’enferme vivante en un cocon de soie.
Puis, sans me soucier de ses cris de frayeur
J’en aspire l’élytre et dévore le cœur.

J’étais en peu de temps une chose repue,
Sans regrets, sans remords – c’est pour vivre qu’on tue.
Je me sentais en paix, somnolent et joyeux
Comme après un festin… Alors, j’ouvris les yeux.
Un rayon d’or filtrait au coin de la fenêtre,
On sentait que le jour venait juste de naître.
Je sautai de mon lit et j’ouvris les volets.
Le ciel était serein et des oiseaux chantaient.
On respirait l’odeur exquise du parterre.
Une grande allégresse envahissait la Terre.
Le chat me regardait d’un petit air badin.

J’écrivis ce poème et sortit au jardin.

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