Le lavoir disparu

Un poème composé pour une balade poétique avec des élèves du lycée Notre Dame du Mur à Morlaix, au lavoir Collobert.

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Le lavoir disparu du quartier du Calvaire
On y croise la nuit de pâles lavandières.
Près d’un arbre coupé se trouve un banc de bois ;
Le spectre d’un pendu, lugubre, est assis là.

Rose rouge,
Rose rose,
Viens le voir
Si tu l’oses.

Le lavoir disparu du quartier du Calvaire
Ressuscite aux lueurs de quelques lampadaires.
Par la vieille fontaine il tombe un filet d’eau ;
La salamandre vive y cherche le repos.

Rose rouge,
Rose rose,
Viens la voir
Si tu l’oses.

Le lavoir disparu du quartier du Calvaire
On y croise la nuit de pâles lavandières,
Mais jamais leur ouvrage ne trouble le bassin
Sous lequel, sans bouger, dort un monstre marin.

Rose rouge,
Rose rose,
Viens le voir
Si tu l’oses.

Le lavoir disparu du quartier du Calvaire
Ressuscite aux lueurs de quelques lampadaires,
Mais par le toit percé de ce lavoir éteint
C’est la lune qu’on voit, toute ronde et sans tain.

 

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Ampoule

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Poème orienté

En préparant une balade poétique à Recouvrance, je constatai l’autre jour que le plan collé sur la table d’orientation située près de la tour Tanguy avait mystérieusement disparu. C’est probablement un crime perpétré par un voleur de plan.

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La saison touristique approche. J’observais un peu le paysage et collai quelques précisions utiles à l’intention des promeneurs (il faut tout faire soi-même dans cette ville) :

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La rivière fait un coude
Et l’on voit
Le château, le ciel qui boude
Quelquefois

Clair de lune
Mât de hune
Tous les bateaux sont à quai
Et je songe au mal que j’ai

L’ombre vive d’une mouette
Danse là
C’est comme une goélette
Qui s’en va

Clair de lune
Mât de hune
Tous les bateaux sont à quai
Et je songe au mal que j’ai

Le soir tombe on voit la lune
Disque plat
Croqué comme demi-thune
Posé là

Clair de lune
Mât de hune
Tous les bateaux sont à quai
Et je songe au mal que j’ai

 

Deux jours après la balade, en compagnie d’élèves du lycée Kerichen, le poème avait, lui aussi, disparu. Je préviens charitablement la municipalité qu’il ne faut pas compter sur moi pour coller un nouveau poème tous les deux jours. J’ai des livres à lire et des promenades à faire.

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Adélaïde et moi

Un reportage diffusé sur France 3 Iroise, tourné au centre social de Kerangoff, à propos de mes activités de poète public, de mes poèmes objets et des Œuvres de Rimbaud réécrit en mieux.

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Enveloppes fantomatiques

J’ai réalisé une série d’enveloppes pour « Le fantôme des hortensias », dont voici les deux premiers exemplaires. En toile cirée cousue (dans une vieille nappe), chacune comporte un poème différent.

Elles serviront à l’expédition des exemplaires de mon recueil de nouvelles, Les œuvres de Rimbaud réécrit en mieux, commandés en ligne sur le site du fantôme des hortensias.

Voir ici : http://fantomedeshortensias.com/actualites/

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Adélaïde

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Révision générale pour Adélaïde, ma machine à écrire, en prévision du Printemps du Conte et de la Poésie de Saint Agathon, où, dimanche 23 mars, j’improviserai des petits poèmes à la demande des visiteurs du salon du livre sur les sujets qu’ils me soumettront.

Voici le seul poème dont j’ai jamais conservé la copie au cours de mes activités de poète public. Je l’avais tapé à l’automne 2011, à Quimper, à l’occasion de l’Odyssée des mots. On m’avait donné comme thème  : « La grenouille ».

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Par la suite, j’ai décidé de ne plus jamais garder de trace des poèmes que je tape à la machine. Les personnes qui m’en demandent repartent avec leur unique exemplaire.

 A Saint Agathon, le poème coûtera 1 euro (supplément alexandrins 50 centimes).

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Thermodynamique

« Tiens ! » murmurais-je l’autre jour en marchant sur un sentier boueux, « Voilà bien longtemps que je n’ai prodigué à un public ébahi ces fameuses critiques littéraires qui, ressuscitant d’entre les morts d’impérissables ouvrages, ont rappelé à l’humanité ce qu’elle devait aux grands auteurs. »

Nous vivons une époque angoissante, où l’on ne peut pas faire un pas sans être confronté malgré soi à de graves questions et je murmurais encore, tapant mes souliers contre la pierre de seuil en granit de mon humble masure afin d’en détacher les mottes gluantes : « Tiens ! Évoquons un écrivain qui a des solutions ».

Parmi les fauteuils confortables qui meublent mon intérieur, je choisis celui avec des pompons roses, que je traînais devant l’âtre avant de m’y laisser choir. Entre mes mains aux ongles manucurés par les travaux paysans, je tournais et retournais le livre fameux dont trop peu hélas ont entendu parler :

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Je devine l’interrogation qui pointe derrière les yeux du lecteur à la vue de cette couverture : quel était le prénom de Tétrel ? On ne peut pas s’empêcher de se demander le prénom de l’auteur quand on ne dispose que de la première lettre. Qui se cache derrière le T. dans T. Durand, le mystérieux auteur de ce bouquin dont le titre m’échappe ? Théophile ? Théodore ? Tugdual ? C’est quelquefois très important. N’oublions pas que Valentin Hugo et Anatole Musset n’ont pas hésité à tirer parti de cette habitude de ne conserver que la première lettre du prénom sur la couverture pour vendre beaucoup d’exemplaires de leurs ouvrages respectifs. Dans le cas présent, je donne la réponse et les moins érudits d’entre vous pourront briller dans les grandes occasions : Tétrel s’appelait Alfred.

La présente édition date de 1941, et, précise l’auteur, elle a été remise complètement à jour. Ce qui nous permet toutefois de constater qu’avant le passage à l’euro, tout était drôlement compliqué :

thermointro

Pour ma part, je ne suis pas fâché d’une harmonisation, et tant pis si la baguette de pain coûte plus cher qu’à l’époque où le poncelet valait soit 100 kilogrammes par seconde, soit 981 Watts (le poncelet est une viennoiserie).

Ce livre est truffé de bons conseils et rappelle un peu Les Essais de Montaigne. On peut s’en faire un bréviaire, un précis de philosophie ou un manuel de développement personnel. L’auteur vous donne un tas de petits trucs qui vous facilitent l’existence. Par exemple :

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L’ancienne différentielle ne valait pas un clou, et, personnellement, je suis bien content de m’en être débarrassé.

Le moraliste n’est jamais loin chez Tétrel. Il exprime ainsi l’idée selon laquelle, grosso modo, si les hommes et les femmes sont des gaz comprimés (on se demande bien pourquoi, mais il ne faut pas trop chercher à comprendre la psychologie des physiciens) le travail développé est égal au travail reçu ôté du travail fourni quand on se détend, ce qui, à mon avis, signifie qu’il est important de faire la sieste tous les jours.

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On peut recommander Solutions de problèmes de thermodynamique à l’usage des candidats aux certificats de physique générale et de mécanique physique et expérimentale à l’école supérieure d’électricité, à l’agrégation et des ingénieurs à n’importe qui, dut la modestie de l’auteur en souffrir : c’était faire montre de trop d’humilité que de limiter l’enseignement de la thermodynamique à une seule catégorie de la population, qui plus est une catégorie de la population susceptible de prendre les recommandations de Tétrel un peu trop au pied de la lettre.

D’ailleurs, comme l’écrivit A. Einstein dans son fameux traité Comment je zieute l’univers : « La relativité n’est pas restreinte aux seuls physiciens, tout le monde en profite. »

 Mais il s’agissait peut-être d’Alfred.

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La chaise cassée

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La chaise cassée

Sur le dos de la chaise :

Atlas qui supporte le monde
Est un roc à ce que je crois
Je ne suis qu’une chaise en bois
Sur qui s’est assis peu de monde

De l’autre côté :

Asseyez-vous, asseyez-vous
Vous ne craignez rien du tout

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Chouette

SONY DSCPrésentation du livre sur : http://fantomedeshortensias.com

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Les œuvres de Rimbaud réécrit en mieux

Mon troisième recueil de nouvelles, Les œuvres de Rimbaud réécrit en mieux, paraît fin janvier. Pour l’occasion, j’ai l’honneur d’être le premier invité d’une nouvelle émission littéraire, Beg lichou, dont je poste ici la retransmission.

 (Moi qui ai d’ordinaire tant mal à sortir de ma coquille…)

 Une présentation du livre est visible sur le site de l’éditeur :

http://fantomedeshortensias.com

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